Celui, Melpomène, qu’une seule fois
à sa naissance de ton œil très doux tu auras regardé,
celui-là, non, le jeu isthmique
ne le verra pas s’illustrer au pugilat, non, un cheval endiablé
ne le mènera pas sur un char achéen5
à la victoire, et aucune exploit guerrier, du feuillage délien
général couronné
pour avoir écrasé l’orgueil menaçant des rois,
ne l’affichera au Capitole,
mais les eaux qui arrosent le fécond Tibur10
et l’épaisse chevelure des bois
lui forgeront dans (…)
Accueil > Mots-clés > versification > distiques
distiques
Articles
-
Horace, Odes IV 3 | Melpomène
20 janvier 2015, par Danielle Carlès -
Horace, Odes I 4 | C’est maintenant, c’est le moment
23 avril 2012, par Danielle CarlèsL’âpre hiver s’alanguit dans la grâce retrouvée du printemps et du Favonius
Des machines tirent au sec les carènes des bateaux
Le bétail ne se plaît plus dans les étables, ni le laboureur au coin du feu
Les prés ne blanchissent plus du givre scintillant
Voici la Cythéréenne, Vénus mène la ronde des chœurs sous la lune suspendue
Et les Grâces avec les Nymphes réunies pudiquement
Frappent la terre et d’un pied et de l’autre, pendant que chez les Cyclopes
Vulcain l’ardent embrase (…) -
Horace, Épodes 7 | N’est-ce pas assez de sang ?
1er août 2012, par Danielle CarlèsOù courez-vous, impies, où courez-vous ? Pourquoi vos mains s’arment-elles des épées qui étaient au fourreau ? N’est-ce pas assez sur les plaines et sur Neptune de tout ce sang latin versé à profusion ? Non pour que le Romain brûle la citadelle orgueilleuse de l’envieuse Carthage, ou que le Breton jusque-là épargné descende enchaîné la voie Sacrée, mais, suivant les vœux des Parthes, pour que cette ville meure de sa propre main ! Jamais les loups, jamais les lions ne se sont ainsi comportés, (…)
-
Horace, Épodes 10 | Prière pour un naufrage
25 août 2012, par Danielle CarlèsAmarres larguées sous de mauvais auspices part le navire qui emporte le puant Mévius. De fustiger ses deux flancs du flot hérissé, Auster, penses-y, n’oublie pas. 5 Puisse le noir Eurus sur la mer renversée disperser les cordages et les rames brisées, puisse l’Aquilon se lever si fort qu’en haut des montagnes il brise les yeuses tremblantes ! Que nulle étoile amie ne se montre dans la nuit noire 10 du côté où se couche le funeste Orion, que jamais ne le porte une mer plus tranquille que (…)
-
Horace, Épodes 6 | Mordre et montrer les cornes
29 juillet 2012, par Danielle CarlèsPourquoi t’en prends-tu sans raisons aux invités, chien lâche contre les loups ? Pourquoi ne pas tourner vers moi ces menaces creuses, si tu en es capable, et m’attaquer moi qui suis prêt à mordre ? Oui, comme un Molosse, comme un Laconien fauve, force dévouée au service des bergers, je traquerai dans la neige profonde oreille dressée toute bête sauvage ayant pris les devants, mais toi, tu remplis le bois de ta formidable voix, après tu viens flairer ce qu’on te jette à manger. Attention, (…)
-
Horace, Odes III 19 | À boire !
15 septembre 2014, par Danielle CarlèsCombien de générations séparent Inachus et Codrus qui pour sa patrie n’eut pas peur de mourir tu racontes, et la descendance d’Éaque, et les combats menés sous les murs de la sainte Ilion. Sur le prix de la jarre de Chio dans le commerce, sur celui qui met de l’eau à tiédir, sur l’hôte qui nous ouvre sa maison et l’heure où je suis à l’abri d’un froid pélignien, tu ne dis pas un mot. À boire, vite, pour la lune nouvelle ! À boire, pour la nuit qui bat son plein ! À (…)
-
Horace, Épodes 8 | La vieille séductrice
5 août 2012, par Danielle CarlèsDemander, toi décrépite par un âge trop avancé, ce qui énerve ma vigueur, quand tu as les dents noires, que ta vieillesse déjà usée laboure ton front de rides, que baille entre tes fesses décharnées un anus dégoûtant de vache diarrhéique ? Mais ta poitrine m’excite, oui, avec tes seins flasques comme les mamelles d’une jument, et ton ventre mou, ta cuisse maigre posée sur des mollets hydropiques ! Tu es fortunée, soit, et puissent les portraits triomphaux conduire ton convoi funèbre, et que (…)
-
Horace, Épodes 16 | La prophétie
12 novembre 2012, par Danielle CarlèsUne deuxième génération s’épuise dans les guerres civiles
et Rome s’effondre sous ses propres forces.
Elle dont les Marses voisins n’ont pu venir à bout,
ni la puissance étrusque de Porsenna menaçant,
5 ni Capoue, rivale par le courage, ni Spartacus dans son acharnement,
ni les rebellions de l’Allobroge infidèle,
elle que n’a domptée ni la sauvage Germanie et ses guerriers bleus,
ni Hannibal exécré des parents,
génération impie issue d’un sang maudit, nous la ruinerons
10 (…) -
Horace, Odes IV 1 | Mais pourquoi, ah ! Ligurinus
27 novembre 2014, par Danielle CarlèsSuspendues, Vénus, depuis si longtemps,
tu reprends les hostilités ? Épargne-moi, je t’en supplie, je t’en supplie !
Je ne suis plus celui que j’étais quand, aimable,
régnait sur moi Cinara. Cesse, de la douceur
mère implacable des Désirs,5
dans mon dixième lustre, de vouloir me plier à ton suave
empire, je suis rebelle à présent. Va-t’en
là où te réclament les flatteuses prières des hommes jeunes.
Avec plus de chance dans la maison
de Paulus, à toutes ailes, par la pourpre (…) -
Horace, Odes I 7 | Conseils sibyllins à Plancus
24 avril 2012, par Danielle CarlèsD’autres chanteront Rhodes la lumineuse, Mytilène ou
Éphèse, les remparts de Corinthe entre deux
mers, Thèbes, célèbre pour Bacchus, ou Delphes, pour
Apollon et la vallée de Tempé en Thessalie.
Pour certains il ne faut célébrer que la ville de la
vierge Pallas dans un poème cyclique, et ne
couronner son front que d’olivier ici et là cueilli.
Un très grand nombre, en l’honneur de Junon
dira Argos, propice aux chevaux et la riche Mycènes.
Moi, plus que la stoïque Lacédémone (…)