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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Horace, Odes IV 10 | Ligurinus

lundi 16 février 2015, par Danielle Carlès

Ô cruel encore et, par les faveurs de Vénus, souverain,
 
sans avertissement lorsque viendra la barbe à ton orgueil,
 
et, flottant maintenant aux épaules, tomberont tes cheveux,
 
et ce teint maintenant qui devance le pourpre de la rose,
 
muant, échangera Ligurinus contre un portrait hirsute,5
 
tu diras chaque fois, hélas, dans le miroir te voyant autre,
 
mes pensées d’aujourd’hui, pourquoi enfant n’avais-je pas les mêmes,
 
ou pourquoi à ce cœur ne revient-il pas ses intactes joues ?

Lecture avec le texte latin

Ô cruel encore et, par les faveurs de Vénus, souverain,

O crudelis adhuc et Veneris muneribus potens,

sans avertissement lorsque viendra la barbe à ton orgueil,

insperata tuae cum ueniet pluma superbiae

et, flottant maintenant aux épaules, tomberont tes cheveux,

et, quae nunc umeris inuolitant, deciderint comae,

et ce teint maintenant qui devance le pourpre de la rose,

nunc et qui color est puniceae flore prior rosae

muant, échangera Ligurinus contre un portrait hirsute,5

mutatus Ligurinum in faciem uerterit hispidam,

tu diras chaque fois, hélas, dans le miroir te voyant autre,

dices, heu, quotiens te speculo uideris alterum :

mes pensées d’aujourd’hui, pourquoi enfant n’avais-je pas les mêmes,

’Quae mens est hodie, cur eadem non puero fuit,

ou pourquoi à ce cœur ne revient-il pas ses intactes joues ?

uel cur his animis incolumes non redeunt genae ?’

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