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Horace, Odes I 9 | L’hiver au printemps de l’âge (2)

samedi 28 avril 2012, par Danielle Carlès


Vois-tu comme se dresse la blancheur du Soracte
sous la neige profonde ? Ce poids, les forêts à
peine le soutiennent et souffrent et
les fleuves se sont figés de glace vive.

Dissipe le froid remettant sans compter plus de
bois dans le feu et montre-toi plus généreux de
ce vin de quatre ans, ô Thaliarque !
Puise à l’amphore sabine aux deux anses.

Laisse aux dieux tout le reste. Qu’ils décident
de calmer les vents, leurs batailles sur la mer
fièvreuse, et cessent de s’agiter au
même instant cyprès et ornes vénérables.

Ce que sera demain ? Repousse la question. Sera
un jour de plus offert par le sort, un bénéfice
à rajouter. Et de la douceur d’aimer
ne te lasse pas, enfant, ni de la danse,

au printemps de ton âge, loin encore des fronts
blanchis et du chagrin. C’est l’âge du Champ de
Mars et des places le soir à l’heure
des rendez-vous, des doux chuchotements,

l’âge de rechercher le rire adorable qui trahit
la fille cachée dans un angle de rue et dérober
un gage sur son bras, sur son doigt,
dans une faible résistance vite épuisée.

Lecture avec le texte latin

Vois-tu comme se dresse la blancheur du Soracte

Vides ut alta stet niue candidum

sous la neige profonde ? Ce poids, les forêts à

Soracte nec iam sustineant onus

peine le soutiennent et souffrent et

siluæ laborantes geluque

les fleuves se sont figés de glace vive.

flumina constiterint acuto.

Dissipe le froid remettant sans compter plus de

Dissolue frigus ligna super foco

bois dans le feu et montre-toi plus généreux de

large reponens atque benignius

ce vin de quatre ans, ô Thaliarque !

deprome quadrimum Sabina,

Puise à l’amphore sabine aux deux anses.

o Thaliarche, merum diota.

Laisse aux dieux tout le reste. Qu’ils décident

Permitte diuis cetera qui simul

de calmer les vents, leurs batailles sur la mer

strauere uentos æquore feruido

fièvreuse, et cessent de s’agiter au

deprœliantis nec cupressi

même instant cyprès et ornes vénérables.

nec ueteres agitantur orni.

Ce que sera demain ? Repousse la question. Sera

Quid sit futurum cras, fuge quærere, et

un jour de plus offert par le sort, un bénéfice

quem fors dierum cumque dabit, lucro

à rajouter. Et de la douceur d’aimer

adpone nec dulcis amores

ne te lasse pas, enfant, ni de la danse,

sperne, puer, neque tu choreas,

au printemps de ton âge, loin encore des fronts

donec uirenti canities abest

blanchis et du chagrin. C’est l’âge du Champ de

morosa. Nunc et Campus et areæ

Mars et des places le soir à l’heure

lenesque sub noctem susurri

des rendez-vous, des doux chuchotements,

composita repetantur hora,

l’âge de rechercher le rire adorable qui trahit

nunc et latentis proditor intumo

la fille cachée dans un angle de rue et dérober

gratus puellæ risus ab angulo

un gage sur son bras, sur son doigt,

pignusque dereptum lacertis

dans une faible résistance vite épuisée.

aut digito male pertinaci.


Strophes alcaïques,

deux alcaïques de 11 syllabes :

‿ — ‿ — — ‖ — ‿ ‿ — ‿ ‿

un vers de 9 syllabes :

‿ — ‿ — — — ‿ — ‿

un vers de 10 syllabes :

— ‿ ‿ — ‿ ‿ — ‿ — ‿

Traduction en vers justifiés 2 x 47 / 36 / 40.

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