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Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée
mercredi 4 janvier 2012, par
Lydia, lorsque tu fais l’élogede la nuque rose de Télèphe, des bras de cirede Télèphe,ah ! mon sang se met à bouillir, la bile me rend malade !Ma tête tourne, mon teint se brouille,mes joues se couvrent de larmes incontrôlables.Voici l’effet du feu persistant qui couve au plus profond de moi et me dévore.Je brûle de rage si j’aperçois sur tes épaules blanchesles marques honteuses d’une dispute qui est allée trop loin sous l’empire du vin,ou si ton amant furieux a mordu tes lèvres jusqu’à y laisser la trace de ses dents.Non, non, si tu veux bien m’écouter,tu ne le garderas pas toujours ce barbarecapable de meurtrir une bouche si doucetoute imprégnée par Vénus de la quintessence de son nectar.Trois fois heureux, et bien davantage,ceux qui sont unis par un lien à toute épreuve,par un amour que ne déchire aucune méchante querelle,et qui ne se dénouera pas avant leur dernier jour !
Texte latin
Cum tu, Lydia, Telephi
ceruicem roseam, cerea Telephilaudas bracchia, uae ! meum
feruens difficili bile tumet iecur.Tunc nec mens mihi nec color
certa sede manet, umor et in genasfurtim labitur, arguens
quam lentis penitus macerer ignibus.Vror, seu tibi candidos
turparunt umerus inmodicæ merorixæ, siue puer furens
inpressit memorem dente labris notam.Non, si me satis audias,
speres perpetuum dulcia barbarelædentem oscula, quæ Venus
quinta parte sui nectaris imbuit.Felices ter et amplius
quos inrupta tenet copula nec malisdiuolsus querimoniis
suprema citius soluet amor die.
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