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Horace, Odes III 21 | Ô pieuse cruche !

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lundi 22 septembre 2014, par Danielle Carlès

Ô toi, née avec moi sous le consulat de Manlius,
grosse de lamentations ou de plaisanteries,
de dispute et de fol amour,
ou, pieuse cruche, d’un sommeil propice,
 
quoi que tu recèles, c’est un Massique de choix
que tu gardes. Digne d’être sortie un jour favorable,
descends ! car Corvinus appelle
à tirer le vin quand il a bien vieilli.
 
Ce n’est pas lui, bien qu’il soit imprégné des socratiques
dialogues, qui te dédaignera et se hérissera.
On raconte que l’ancien Caton aussi
souvent de vin pur réchauffait sa vertu.
 
Tu soumets à une délicieuse torture les esprits
d’ordinaire insensibles. Tu dévoiles des sages
les soucis, quand Lyæus s’amuse,
et le fond caché de leur pensée.
 
Tu ramènes l’espoir aux âmes tourmentées,
et rajoutes de la force, des cornes, au pauvre homme,
qui après toi ne redoute plus la colère
des têtes couronnées, ni les armes des soldats.
 
Te conduiront Liber, et, si elle nous sourit, Vénus,
et, lentes à relâcher leur nœud, les Grâces,
et les lueurs persistantes des lampes,
au retour de Phébus faisant fuir les étoiles.

Voir en ligne : Une lecture de Horace, Ode III 21 | Ô pieuse amphore !

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