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Horace, Odes III 21 | Ô pieuse cruche !
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lundi 22 septembre 2014, par
Ô toi, née avec moi sous le consulat de Manlius,grosse de lamentations ou de plaisanteries,de dispute et de fol amour,ou, pieuse cruche, d’un sommeil propice,quoi que tu recèles, c’est un Massique de choixque tu gardes. Digne d’être sortie un jour favorable,descends ! car Corvinus appelleà tirer le vin quand il a bien vieilli.Ce n’est pas lui, bien qu’il soit imprégné des socratiquesdialogues, qui te dédaignera et se hérissera.On raconte que l’ancien Caton aussisouvent de vin pur réchauffait sa vertu.Tu soumets à une délicieuse torture les espritsd’ordinaire insensibles. Tu dévoiles des sagesles soucis, quand Lyæus s’amuse,et le fond caché de leur pensée.Tu ramènes l’espoir aux âmes tourmentées,et rajoutes de la force, des cornes, au pauvre homme,qui après toi ne redoute plus la colèredes têtes couronnées, ni les armes des soldats.et, lentes à relâcher leur nœud, les Grâces,et les lueurs persistantes des lampes,au retour de Phébus faisant fuir les étoiles.
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