Accueil > Traductions > Latin > Horace > Odes > Odes III > Horace, Odes III 7 | Tentations
Horace, Odes III 7 | Tentations
lundi 28 octobre 2013, par
Une première version en vers justifiés (52 x 2 + 30 + 38 caractères)
pourquoi pleures-tu Astérie ce garçon que la blanche clarté du Favonius au printemps naissant te ramènera prospère du commerce en Thynie ce garçon fidèle et de grande droiture
Gygès tandis que lui poussé par le Notus vers Orikos après les excès des astres de la Chèvre il passe ses nuits au froid non sans verser beaucoup de larmes incapable de dormir
pourtant un entremetteur de son hôtesse troublée lui dit que Chloé soupire et malheureuse brûle des mêmes feux que toi et ainsi de mille façons le tente avec maligne subtilité
une femme perfide en formulant au crédule Proétos de mensongères accusations sur le compte de Bellérophon demeuré trop vertueux l’incita à précipiter sa mort lui rappelle-t-il
il raconte que Pélée manqua de fort peu d’être livré au Tartare à fuir par chasteté Hippolyte de Magnésie et sur des récits enseignant à pécher insidieux il attire l’attention
en vain car plus sourd que les rochers d’Icare Gygès écoute sans entendre toujours imperturbable mais toi ton voisin Énipée prends garde qu’il ne te plaise plus que de justice
quand bien même il sait comme pas un faire aller son cheval et s’attire tous les regards au champ de Mars et que personne d’aussi rapide ne traverse à la nage le fleuve toscan
dès que la nuit tombe ferme ta maison et dans la rue au chant de la flûte plaintive ne regarde pas en bas aussi souvent qu’il te déclare insensible reste pour lui inaccessible
Et puis, ma foi, une autre en vers impairs (13 x 2 + 9 + 11 syllabes)
Pourquoi pleures-tu, Astérie, celui que le clairFavonius au printemps naissant te ramènera,riche du commerce bithynien,ce garçon de constante fidélité,Gygès ? Lui, poussé par le Notus vers Orikosaprès les dérèglements de l’astre de la Chèvreil passe de froides nuits non sanspleurer beaucoup incapable de dormir.Pourtant un messager de son hôtesse troublée,disant que Cholé soupire et malheureuse brûledes mêmes feux que toi est venule tenter de mille manières avec ruse.Une femme perfide a incité Proétos,crédule, par de fausses accusations enversBellérophon trop chaste, à vouloirhâter sa mort, c’est ainsi, rappelle-t-il.Il raconte que Pélée fut près d’être au Tartare,de fuir indifférent Hippolyte en Magnésie,et sur les récits enseignant àpécher, il attire, insidieux, l’attention.Vainement, car plus sourd que les rochers d’Icare ilécoute sans entendre et reste d’un bloc. Mais toi,ton voisin Énipée, prends donc gardequ’il ne te plaise plus qu’il n’est raisonnable,quand bien même, adroit comme pas un à tourner soncheval, il s’attire les regards au champ de Marset que personne d’aussi rapidene traverse à la nage le cours toscan.Dès la nuit venue ferme ta maison. Dans la ruesi chante une flûte plaintive ne va pas voir,et aussi souvent qu’il te dirainsensible reste lui inaccessible.
Lecture avec le texte latin
pourquoi pleures-tu Astérie ce garçon que la blanche
clarté du Favonius au printemps naissant te ramènera
prospère du commerce en Thynie
ce garçon fidèle et de grande droiture
[3,07,1] Quid fles, Asterie, quem tibi candidi
primo restituent uere Fauonii
Thyna merce beatum,
constantis iuuenem fide
Gygès tandis que lui poussé par le Notus vers Orikos
après les excès des astres de la Chèvre il passe ses
nuits au froid non sans verser
beaucoup de larmes incapable de dormir
[3,07,5] Gygen ? Ille Notis actus ad Oricum
post insana Caprae sidera frigidas
noctes non sine multis
insomnis lacrimis agit.
pourtant un entremetteur de son hôtesse troublée lui
dit que Chloé soupire et malheureuse brûle des mêmes
feux que toi et ainsi de mille
façons le tente avec maligne subtilité
Atqui sollicitae nuntius hospitae,
[3,07,10] suspirare Chloen et miseram tuis
dicens ignibus uri,
temptat mille uafer modis.
une femme perfide en formulant au crédule Proétos de
mensongères accusations sur le compte de Bellérophon
demeuré trop vertueux l’incita
à précipiter sa mort lui rappelle-t-il
Vt Proetum mulier perfida credulum
falsis inpulerit criminibus nimis
[3,07,15] casto Bellerophontae
maturare necem, refert ;
il raconte que Pélée manqua de fort peu d’être livré
au Tartare à fuir par chasteté Hippolyte de Magnésie
et sur des récits enseignant à
pécher insidieux il attire l’attention
narrat paene datum Pelea Tartaro,
Magnessam Hippolyten dum fugit abstinens,
et peccare docentis
[3,07,20] fallax historias monet.
en vain car plus sourd que les rochers d’Icare Gygès
écoute sans entendre toujours imperturbable mais toi
ton voisin Énipée prends garde
qu’il ne te plaise plus que de justice
Frustra : nam scopulis surdior Icari
uocis audit adhuc integer. At tibi
ne uicinus Enipeus
plus iusto placeat caue ;
quand bien même il sait comme pas un faire aller son
cheval et s’attire tous les regards au champ de Mars
et que personne d’aussi rapide
ne traverse à la nage le fleuve toscan
[3,07,25] quamuis non alius flectere equum sciens
aeque conspicitur gramine Martio,
nec quisquam citus aeque
Tusco denatat alueo,
dès que la nuit tombe ferme ta maison et dans la rue
au chant de la flûte plaintive ne regarde pas en bas
aussi souvent qu’il te déclare
insensible reste pour lui inaccessible
prima nocte domum claude neque in uias
[3,07,30] sub cantu querulae despice tibiae
et te saepe uocanti
duram difficilis mane.
Mécontente à la fin de ma traduction en vers justifiés je la réécris plus serrée en vers comportant un nombre impair de syllabes, et je vous laisse les deux en lecture (et toujours pas contente).