En ce moment

Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

Accueil > Traductions - Textes > Latin > Horace > Odes > Odes I > Horace, Odes I 33 | L’ironie de Vénus

Horace, Odes I 33 | L’ironie de Vénus

vendredi 8 juin 2012, par Danielle Carlès

Albius, quand tu penses à la méchanceté de Glycère,
ne pleure pas trop fort et ne rabâche pas tes larmoyantes
élégies au prétexte qu’elle trahit sa foi en te préférant
un plus jeune que toi.

Lycoris, si plaisante avec son front délicat, se consume d’amour
pour Cyrus, qui l’évite et ne veut voir que l’orageuse
Phloé. Mais les chèvres iront se marier
avec les loups de l’Apulie

avant que Phloé ne succombe à un adultère indigne d’elle.
C’est le bon vouloir de Vénus qui aime jouer à ce jeu cruel
d’envoyer sous le joug d’airain des corps
et des cœurs mal assortis.

Moi-même, alors qu’une Vénus plus clémente recherchait mes faveurs,
c’est Myrtale qui me mit aux fers, pour mon plus grand plaisir,
une affranchie au caractère plus mordant que la mer Adriatique
creusant les calanques calabraises.

Texte latin

Albi, ne doleas plus nimio memor
inmitis Glyceræ neu miserabilis
decantes elegos, cur tibi iunior
læsa pæniteat fide.

Insignem tenui fronte Lycorida
Cyri torret amor, Cyrus in asperam
declinat Pholoen, sed prius Apulis
iungentur capreæ lupis

quam turpi Pholoe peccet adultero.
Sic uisum Veneri, cui placet imparis
formas atque animos sub iuga ænea
sæuo mittere cum ioco.

Ipsum me melior cum peteret Venus,
grata detinuit compede Myrtale
libertina, fretis acrior Hadriæ
curuantis Calabros sinus.


Strophe asclépiade A (trois vers asclépiades de douze syllabes (asclépiade mineur) et un glyconique).

← Vers précédents Horace, Odes I 32 | Le luth de Lesbos
Vers suivants → Horace, Odes I 34 | Déraisonnable sagesse

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.