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Horace, Odes I 14 | Allégorie
lundi 7 mai 2012, par
Ô navire, les vagues qui se lèvent te ramèneront
vers le large. Ô navire que fais-tu ? résolument
garde le port. Ne vois-tu pas
ton flanc nu, dégarni de rames,
ton mât blessé par les rafales de l’Africus ? et
tes antennes gémissent et, privé de cordages, il
est presque impossible que ta
coque résiste face aux caprices
de la mer. Tu n’as plus de voiles intactes, plus
un seul dieu à invoquer, si à nouveau le malheur
frappe. Tu as beau, pin de l’
Asie, fils de forêt très noble,
te vanter, ta naissance, ton nom, rien n’y fait.
Un marin qui a peur, la peinture sur la poupe ne
le rassure pas. Sauf à donner
un jouet aux vents, n’y va pas.
Hier tu ne m’inspirais que trouble et lassitude,
aujourd’hui j’ai du regret et un souci non vain.
Évite la mer qui s’étale dans
l’éclat miroitant des Cyclades.
Lecture avec le texte latin
Ô navire, les vagues qui se lèvent te ramèneront
O nauis, referent in mare te noui
vers le large. Ô navire que fais-tu ? résolument
fluctus. O quid agis ? fortiter occupa
garde le port. Ne vois-tu pas
portum. Nonne uides ut
ton flanc nu, dégarni de rames,
nudum remigio latus,
ton mât blessé par les rafales de l’Africus ? et
et malus celeri saucius Africo
tes antennes gémissent et, privé de cordages, il
antemnæque gemant ac sine funibus
est presque impossible que ta
uix durare carinæ
coque résiste face aux caprices
possint imperiosius
de la mer. Tu n’as plus de voiles intactes, plus
æquor ? Non tibi sunt integra lintea,
un seul dieu à invoquer, si à nouveau le malheur
non di quos iterum pressa uoces malo.
frappe. Tu as beau, pin de l’
Quamuis Pontica pinus,
Asie, fils de forêt très noble,
siluæ filia nobilis,
te vanter, ta naissance, ton nom, rien n’y fait.
iactes et genus et nomen inutile.
Un marin qui a peur, la peinture sur la poupe ne
Nil pictis timidus nauita puppibus
le rassure pas. Sauf à donner
fidit. Tu, nisi uentis
un jouet aux vents, n’y va pas.
debes ludibrium, caue.
Hier tu ne m’inspirais que trouble et lassitude,
Nuper sollicitum quæ mihi tædium,
aujourd’hui j’ai du regret et un souci non vain.
nunc desiderium curaque non leuis,
Évite la mer qui s’étale dans
interfusa nitentis
l’éclat miroitant des Cyclades.
uites æquora Cycladas.
Strophes asclépiade B :
deux vers asclépiades
— — — ‿ ‿ — ‖ — ‿ ‿ — ‿ ‿
un phérécratien
— — — ‿ ‿ — ‿
un glyconique
— — — ‿ ‿ — ‿ ‿
transposés en 2 x 48 + 29 + 31 caractères espaces compris.