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Horace, Odes II 6 | à son ami Septimius
dimanche 1er janvier 2012, par
Septimius, tu serais prêt à m’accompagner jusqu’à Gadès,jusque chez les Cantabres qui ne connaissent pas le poids de notre joug,jusqu’aux Syrtes barbares où bouillonne sans cessel’onde Maurétatienne,être le lieu où séjournera ma vieillesse,puisse-t-il être le terme, car je suis fatigué de la mer, des voyageset de la guerre.Et si les Parques hostiles m’en tiennent éloigné,alors je gagnerai le calme fleuve de Galèse,où l’on met des manteaux aux brebis, les campagnes où régnaCe petit coin de terre plus que tout autreme sourit. Le miel n’y cède en rien à celui de l’Hymetteet l’olive y soutient la comparaison avec celle dela verdoyante Vénafre.Jupiter lui accorde un printemps prolongéet des hivers très doux, et l’Aulon, aimédu fertile Bacchus, n’a rien à envier auxraisins de Falerne.Ce lieu, ces collines heureuses nous réclament,toi et moi. C’est là que tu me rendras le devoir de tes larmesrépandues sur la cendre encore tiède deton ami poète.
Texte latin
Septimi, Gadis aditure mecum et
Cantabrum indoctum iuga ferre nostra et
barbaras Syrtis, ubi Maura semper
æstuat unda,
Tibur Argeo positum colono
sit meæ sedes utinam senectæ,
sit modus lasso maris et uiarum
militiæque.
Vnde si Parcæ prohibent iniquæ,
dulce pellitis ouibus Galæsi
flumen et regnata petam Laconi
rura Phalantho.
Ille terrarum mihi præter omnis
angulus ridet, ubi non Hymetto
mella decedunt uiridique certat
baca Venafro,
uer ubi longum tepidasque præbet
Iuppiter brumas et amicus Aulon
fertili Baccho minimum Falernis
inuidet uuis.
Ille te mecum Iocus et beatæ
postulant arces. Ibi tu calentem
debita sparges lacrima fauillam
uatis amici.