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Horace, Odes II 11 | Des projets pour l’éternité
samedi 16 février 2013, par
Quinctius Hirpinus, dont la barrière de l’Adriatiquenous sépare, laisse de côtéces questions et à t’agiter ne passe pasta vie, quand elle réclame si peu. Derrière nous fuitla jeunesse, sa peau douce et sa beauté, la sècheblancheur repousse le gailibertinage et le sommeil facile.Les fleurs n’ont pas toujours le même éclatqu’au printemps et la lune rougeoyante ne brille pasd’un seul visage. À quoi bon de projetspour l’éternité encombrer ton âme trop petite ?Pourquoi sous les hautes branches d’un platane ou de cepin ne pas nous allonger, ainsi sans réflexion, et de roseembaumer nos cheveux blanchis,tant que nous le pouvons, et de nard assyriennous parfumer, et boire ? Évius dissipeles soucis mordants. Qui, garçons, vite viteéteindra le feu du Falernedans les coupes à cette eau courante ?Qui nous fera venir une fille, pas de la rue, de chez elle,Lydé ? Dis-lui, va, qu’elle prenne sa lyre d’ivoire,qu’elle se dépêche, comme à Lacédémoneles cheveux ramassés en arrière dans un joli nœud.
Lecture avec le texte latin
Les intentions du Cantabre belliqueux et du Scythe,
[2,11,1] Quid bellicosus Cantaber et Scythes,
Quinctius Hirpinus, dont la barrière de l’Adriatique
Hirpine Quincti, cogitet Hadria
nous sépare, laisse de côté
diuisus obiecto, remittas
ces questions et à t’agiter ne passe pas
quaerere nec trepides in usum
ta vie, quand elle réclame si peu. Derrière nous fuit
[2,11,5] poscentis aeui pauca : fugit retro
la jeunesse, sa peau douce et sa beauté, la sèche
leuis iuuentas et decor, arida
blancheur repousse le gai
pellente lasciuos amores
libertinage et le sommeil facile.
canitie facilemque somnum.
Les fleurs n’ont pas toujours le même éclat
Non semper idem floribus est honor
qu’au printemps et la lune rougeoyante ne brille pas
[2,11,10] uernis neque uno luna rubens nitet
d’un seul visage. À quoi bon de projets
uoltu : quid aeternis minorem
pour l’éternité encombrer ton âme trop petite ?
consiliis animum fatigas ?
Pourquoi sous les hautes branches d’un platane ou de ce
Cur non sub alta uel platano uel hac
pin ne pas nous allonger, ainsi sans réflexion, et de rose
pinu iacentes sic temere et rosa
embaumer nos cheveux blanchis,
[2,11,15] canos odorati capillos,
tant que nous le pouvons, et de nard assyrien
dum licet, Assyriaque nardo
nous parfumer, et boire ? Evius dissipe
potamus uncti ? dissipat Euhius
les soucis mordants. Qui, garçons, vite vite
curas edacis. Quis puer ocius
éteindra le feu du Falerne
restinguet ardentis Falerni
dans les coupes à cette eau courante ?
[2,11,20] pocula praetereunte lympha ?
Qui nous fera venir une fille, pas de la rue, de chez elle,
Quis deuium scortum eliciet domo
Lydé ? Dis-lui, va, qu’elle prenne sa lyre d’ivoire,
Lyden ? Eburna dic, age, cum lyra
qu’elle se dépêche, comme à Lacédémone
maturet, in comptum Lacaenae
les cheveux ramassés en arrière dans un joli nœud.
more comas religata nodum.
Composé en strophes alcaïques.