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Horace, Odes II 6 | à son ami Septimius (2)
jeudi 24 janvier 2013, par
Septimius, prêt à partir avec moi pour Gadès,chez les Cantabres rebelles à notre joug,vers les Syrtes barbares, où sans cesse bouillonnel’onde Maurétanienne,être le lieu où séjournera ma vieillesse.Il convient à un homme lassé de la mer, desvoyages et de la guerre.Mais si les Parques hostiles me l’interdisentje gagnerai le calme fleuve de Galèse,ses brebis emmaillotées, la terre où régnaCe petit coin de la terre plus qu’aucun autreme sourit, le miel n’y cède en rien à celuide l’Hymette et ses olives valent bien cellesde la verte Vénafre.Jupiter lui accorde un printemps prolongéet des hivers très doux, l’Aulon favorisépar le fertile Bacchus n’a rien à envieraux raisins de Falerne.Ce lieu, ces collines heureuses toi et moinous réclament. Là tu t’acquitteras de tondevoir des larmes, versées sur la cendre tièdede ton ami poète.
Lecture avec le texte latin
Septimius, prêt à partir avec moi pour Gadès,
[2,06,1] Septimi, Gadis aditure mecum et
chez les Cantabres rebelles à notre joug,
Cantabrum indoctum iuga ferre nostra et
vers les Syrtes barbares, où sans cesse bouillonne
barbaras Syrtis, ubi Maura semper
l’onde Maurétanienne,
aestuat unda,
Puisse Tibur fondée par un colon d’Argos
[2,06,5] Tibur Argeo positum colono
être le lieu où séjournera ma vieillesse.
sit meae sedes utinam senectae,
Il convient à un homme lassé de la mer, des
sit modus lasso maris et uiarum
voyages et de la guerre.
militiaeque.
Mais si les Parques hostiles me l’interdisent
Vnde si Parcae prohibent iniquae,
je gagnerai le calme fleuve de Galèse,
[2,06,10] dulce pellitis ouibus Galaesi
ses brebis emmaillotées [1], la terre où régna
flumen et regnata petam Laconi
le Laconien Phalanthe.
rura Phalantho.
Ce petit coin de la terre plus qu’aucun autre
Ille terrarum mihi praeter omnis
me sourit, le miel n’y cède en rien à celui
angulus ridet, ubi non Hymetto
de l’Hymette et ses olives valent bien celles
[2,06,15] mella decedunt uiridique certat
de la verte Vénafre.
baca Venafro,
Jupiter lui accorde un printemps prolongé
uer ubi longum tepidasque praebet
et des hivers très doux, l’Aulon favorisé
Iuppiter brumas et amicus Aulon
par le fertile Bacchus n’a rien à envier
fertili Baccho minimum Falernis
aux raisins de Falerne.
[2,06,20] inuidet uuis.
Ce lieu, ces collines heureuses toi et moi
Ille te mecum locus et beatae
nous réclament. Là tu t’acquitteras de ton
postulant arces ; ibi tu calentem
devoir des larmes, versées sur la cendre tiède
debita sparges lacrima fauillam
de ton ami poète.
uatis amici.
L’ode en strophes sapphiques est transposée en strophes de trois alexandrins et un vers de six syllabes.
également Horace, Odes II 6 | à son ami Septimius
[1] Pour protéger la laine.