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Horace, Odes I 31 | Que réclame au dieu le poète ?
samedi 31 décembre 2011, par
Le temple d’Apollon vient d’être consacré.En ce jour que réclame au dieu le poète ? Que lui demande-t-ilen versant de sa coupe un peu de vin nouveau ?Pas les riches moissons de la féconde Sardaigneni les gras troupeaux de la Calabre ensoleillée,ni l’or et l’ivoire de l’Indeni les campagnes mordues par les eaux calmesdu Liris, fleuve taciturne.Les gens de Calès prendront leur serpe pour tailler,puisque la Fortune leur a offert des vignes. Devenu riche,le marchand boira à des calices doréstout le vin payé par son commerce en Syrie,un homme vraiment aimé des dieux, puisqu’ils lui permettenttrois et quatre fois l’an de revenir sans dommageen mer Atlantique. Moi, des olives me nourrissent,et de la chicorée et de la mauve légère.Jouir de ce que j’ai déjà, et en bonne santé, accorde-moi cela,fils de Latone, mais je t’en prie, avec un esprit intact,et ne me laisse pas traîner une vieillesse indigneprivé de la cithare.
Texte latin
Quid dedicatum poscit Apollinem
uates ? quid orat de patera nouum
fundens liquorem ? non opimæ
Sardiniæ segetes feraces,
non æstuosæ grata Calabriæ
armenta, non aurum aut ebur Indicum,
non rura quae Liris quieta
mordet aqua taciturnus amnis.
Premant Calena falce quibus dedit
Fortuna uitem, diues et aureis
mercator exsiccet culillis
uina Syra reparata merce,
dis carus ipsis, quippe ter et quater
anno reuisens æquor Atlanticum
inpune, me pascunt oliuæ,
me cichorea leuesque maluæ.
Frui paratis et ualido mihi,
Latoe, dones, at precor, integra
cum mente, nec turpem senectam
degere nec cithara carentem.