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Horace, Odes II 10 | D’or est le juste milieu

jeudi 14 février 2013, par Danielle Carlès


Ta vie sera meilleure, Licinius, de ne pas
tracer toujours au large ni par horreur de
la tempête de pousser prudemment trop près
d’une côte dangereuse.

D’or est le juste milieu et qui le choisit
est à l’abri, échappe au sordide d’un toit
malpropre, échappe par sa mesure à l’envie
que suscite un palais.

Plus tourmenté par les vents est l’immense
pin et d’une chute plus lourde tombent les
plus hautes tours, les éclairs frappent au
sommet de la montagne.

Il espère dans le malheur, il redoute dans
le bonheur un sort différent, le cœur bien
préparé. Ce sont d’affreux hivers que nous
ramène Jupiter mais il

les éloigne aussi. Un présent difficile ne
dit pas que demain le sera. Sur la cithare
parfois Apollon éveille sa muette Muse, il
cesse de tendre l’arc.

Dans les passes étroites, montre-toi hardi
et courageux, mais tu feras sagement quand
un bon vent te pousse trop fort de réduire
tes voiles distendues.

Lecture avec le texte latin

Ta vie sera meilleure, Licinius, de ne pas

[2,10,1] Rectius uiues, Licini, neque altum

tracer toujours au large ni par horreur de

semper urgendo neque, dum procellas

la tempête de pousser prudemment trop près

cautus horrescis, nimium premendo

d’une côte dangereuse.

litus iniquom.

D’or est le juste milieu et qui le choisit

[2,10,5] Auream quisquis mediocritatem

est à l’abri, échappe au sordide d’un toit

diligit, tutus caret obsoleti

malpropre, échappe par sa mesure à l’envie

sordibus tecti, caret inuidenda

que suscite un palais.

sobrius aula.

Plus tourmenté par les vents est l’immense

Saepius uentis agitatur ingens

pin et d’une chute plus lourde tombent les

[2,10,10] pinus et celsae grauiore casu

plus hautes tours, les éclairs frappent au

decidunt turres feriuntque summos

sommet de la montagne.

fulgura montis.

Il espère dans le malheur, il redoute dans

Sperat infestis, metuit secundis

le bonheur un sort différent, le cœur bien

alteram sortem bene praeparatum

préparé. Ce sont d’affreux hivers que nous

[2,10,15] pectus. Informis hiemes reducit

ramène Jupiter mais il

Iuppiter, idem

les éloigne aussi. Un présent difficile ne

summouet. Non, si male nunc, et olim

dit pas que demain le sera. Sur la cithare

sic erit : quondam cithara tacentem

parfois Apollon éveille sa muette Muse, il

suscitat Musam neque semper arcum

cesse de tendre l’arc.

[2,10,20] tendit Apollo.

Dans les passes étroites, montre-toi hardi

Rebus angustis animosus atque

et courageux, mais tu feras sagement quand

fortis appare ; sapienter idem

un bon vent te pousse trop fort de réduire

contrahes uento nimium secundo

tes voiles distendues.

turgida uela.


Composé en strophes sapphiques et transposé en vers justifiés 3 x 42 + 22 caractères espaces comprises.

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