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Horace, Odes II 9 | Chantons les trophées d’Auguste César

mardi 12 février 2013, par Danielle Carlès

La pluie ne coule pas toujours des nuages
sur les champs hérissés et même la mer Caspienne,
les rudes tempêtes ne la tourmentent pas
sans trêve et dans les contrées d’Arménie non plus,
 
Valgius mon ami, la glace inerte ne dure pas
tous les mois de l’année, ni sous les Aquilons
ne souffrent les chênes du Garganus
et se dépouillent de leurs feuilles les frênes.
 
Mais toi toujours tu presses de vers mélancoliques
Mystès ôté par la mort. Ni quand Vesper se lève
ne s’éloignent de toi tes amours,
ni quand il fuit le soleil dévorant.
 
Lui, le vieillard aux trois générations de vie ne
déplora pas son Antiloque aimé durant toutes
ses années, et l’enfant Troïlus,
ni ses parents ni ses sœurs phrygiennes
 
ne le pleurèrent toujours. Cesse enfin
tes languissantes plaintes et chantons plutôt
les derniers trophées d’Auguste
César, et le Niphatès pris par le gel.
 
Le fleuve mède, ajouté à ceux des pays
vaincus, roule de plus humbles tourbillons
et dans les limites prescrites les Gélons
galopent sur des plaines rétrécies.

Lecture avec le texte latin

La pluie ne coule pas toujours des nuages

[2,09,1] Non semper imbres nubibus hispidos

sur les champs hérissés et même la mer Caspienne,

manant in agros aut mare Caspium

les rudes tempêtes ne la tourmentent pas

uexant inaequales procellae

sans trêve, dans les contrées d’Arménie non plus,

usque, nec Armeniis in oris,

Valgius mon ami, la glace inerte ne dure pas

[2,09,5] amice Valgi, stat glacies iners

tous les mois de l’année, ni sous les Aquilons

mensis per omnis aut Aquilonibus

ne souffrent les chênes du Garganus

querqueta Gargani laborant

et se dépouillent de leurs feuilles les frênes.

et foliis uiduantur orni :

Mais toi toujours tu presses de vers mélancoliques

tu semper urges flebilibus modis

Mystès ôté par la mort. Ni quand Vesper se lève

[2,09,10] Mysten ademptum, nec tibi Vespero

ne s’éloignent de toi tes amours,

surgente decedunt amores

ni quand il fuit le soleil dévorant.

nec rapidum fugiente solem.

Lui, le vieillard aux trois générations de vie ne

At non ter aeuo functus amabilem

déplora pas son Antiloque chéri au long de toutes

plorauit omnis Antilochum senex

ses années, et l’enfant Troïlus,

[2,09,15] annos nec inpubem parentes

ni ses parents ni ses sœurs phrygiennes

Troilon aut Phrygiae soror

ne le pleurèrent toujours. Cesse enfin

fleuere semper. Desine mollium

tes languissantes plaintes et chantons plutôt

tandem querellarum et potius noua

les derniers trophées d’Auguste

cantemus Augusti tropaea

César, et le Niphatès pris par le gel.

[2,09,20] Caesaris et rigidum Niphaten

Le fleuve mède, ajouté à ceux des pays

Medumque flumen gentibus additum

vaincus, roule de plus humbles tourbillons

uictis minores uoluere uertices

et dans les limites prescrites les Gélons

intraque praescriptum Gelonos

galopent sur des plaines rétrécies.

exiguis equitare campis.


Voir en ligne : Une lecture de Horace, Ode II 9 | Chantons les trophées

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