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Horace, Odes II 7 | à son ami Pompée
samedi 26 janvier 2013, par
Ô toi si souvent avec moi jusqu’au dernier momentquand sous les ordres de Brutus nous étions engagés,qui, te refaisant Quirite, t’a renduaux dieux de tes pères et au ciel d’Italie,Pompée, le premier de mes camarades,avec qui si souvent j’ai brisé dans le vin l’ennuid’un jour trop long, couronné,les cheveux brillants de malobathre syrien ?Avec toi j’ai vécu la bataille de Philippes et la fuiteà toutes jambes, mon petit bouclier abandonné sans façon,quand le courage et les airs menaçants, brisés,finirent misérablement le menton contre terre.Mais Mercure prestement au milieu des ennemism’enleva, terrifié, dans un brouillard épais,tandis que t’aspira de nouveau dans la guerrela vague qui te portait sur la mer tumultueuse.Ainsi, donne à Jupiter le festin que tu lui dois !Allonge ton corps fatigué par de longues années de serviceà l’ombre de mon laurieret n’épargne pas le vin des jarres qui te sont destinées !Du Massique qui fait oublier remplis les ciboiresbrillants, répands des conques profondesle parfum. Vite, quelqu’unpour préparer des couronnes d’ache humideou de myrte ? Qui Vénus désignera-t-elle arbitrede la boisson ? Quand à moi pas question d’être plus raisonnableJ’aime oublier toute mesure quand je reçois un ami.
Lecture avec le texte latin
Ô toi si souvent avec moi jusqu’au dernier moment
[2,07,1] O saepe mecum tempus in ultimum
quand sous les ordres de Brutus nous étions engagés,
deducte Bruto militiae duce,
qui, te refaisant Quirite, t’a rendu
quis te redonauit Quiritem
aux dieux de tes pères et au ciel d’Italie,
dis patriis Italoque caelo,
Pompée, le premier de mes camarades,
[2,07,5] Pompei, meorum prime sodalium,
avec qui si souvent j’ai brisé dans le vin l’ennui
cum quo morantem saepe diem mero
d’un jour trop long, couronné,
fregi, coronatus nitentis
les cheveux brillants de malobathre syrien ?
malobathro Syrio capillos ?
Avec toi j’ai vécu la bataille de Philippes et la fuite
Tecum Philippos et celerem fugam
à toutes jambes, mon petit bouclier abandonné sans façon,
[2,07,10] sensi relicta non bene parmula,
quand le courage et les airs menaçants, brisés,
cum fracta uirtus et minaces
finirent misérablement le menton contre terre.
turpe solum tetigere mento ;
Mais Mercure prestement au milieu des ennemis
sed me per hostis Mercurius celer
m’enleva, terrifié, dans un brouillard épais,
denso pauentem sustulit aere,
tandis que t’aspira de nouveau dans la guerre
[2,07,15] te rursus in bellum resorbens
la vague qui te portait sur la mer tumultueuse.
unda fretis tulit aestuosis.
Ainsi, donne à Jupiter le festin que tu lui dois.
Ergo obligatam redde Ioui dapem
Allonge ton corps fatigué par de longues années de service
longaque fessum militia latus
à l’ombre de mon laurier
depone sub lauru mea, nec
et n’épargne pas le vin des jarres qui te sont destinées.
[2,07,20] parce cadis tibi destinatis.
Du Massique qui fait oublier remplis les ciboires
Obliuioso leuia Massico
brillants, répands des conques profondes
ciboria exple, funde capacibus
le parfum. Vite, quelqu’un
unguenta de conchis. Quis udo
pour préparer des couronnes d’ache humide
deproperare apio coronas
ou de myrte ? Qui Vénus désignera-t-elle arbitre
[2,07,25] curatue myrto ? Quem Venus arbitrum
de la boisson ? Quand à moi pas question d’être plus raisonnable
dicet bibendi ? Non ego sanius
avec Bacchus qu’un Édonien !
bacchabor Edonis : recepto
J’aime oublier toute mesure quand je reçois un ami.
dulce mihi furere est amico.
L’ode est composée en strophes alcaïques.