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Horace, Odes II 20 | Poète oiseau
mercredi 20 mars 2013, par
ni vulgaire ni humble est l’aile qui m’emportera
poète aux deux figures à travers l’éther limpide
je ne serai pas plus longtemps
sur terre et plus grand que l’envie
j’abandonnerai les villes moi du sang de pauvres
parents moi que tu invites chez toi Mécène chéri
non je ne disparaîtrai pas non
l’eau du Styx ne m’emprisonnera pas
déjà déjà sur mes deux jambes s’abaisse une peau
rugueuse et je me change en un oiseau blanc plus
haut et il naît sur mes doigts
sur mes épaules des plumes lustrées
déjà je vais plus rapide qu’Icare fils de Dédale
aller visiter les rives du Bosphore mugissant et
les Syrtes de Gétulie chanteur
oiseau et les terres hyperboréennes
oui le Colchidien et le Dace dissimulant sa peur
des cohortes Marses et les Gélons des confins me
reconnaîtront amateur l’Hibère
m’étudiera comme aux rives du Rhône
pas de tristes nénies au vide de mes funérailles
ni le laid spectacle du deuil pas de lamentation
fais taire les cris et renonce
à de vains hommages devant la tombe
Lecture avec le texte latin
ni vulgaire ni humble est l’aile qui m’emportera
[2,20,1] Non usitata nec tenui ferar
poète aux deux figures à travers l’éther limpide
penna biformis per liquidum aethera
je ne serai pas plus longtemps
uates neque in terris morabor
sur terre et plus grand que l’envie
longius inuidiaque maior
j’abandonnerai les villes moi du sang de pauvres
[2,20,5] urbis relinquam. Non ego pauperum
parents moi que tu invites chez toi Mécène chéri
sanguis parentum, non ego quem uocas,
non je ne disparaîtrai pas non
dilecte Maecenas, obibo
l’eau du Styx ne m’emprisonnera pas
nec Stygia cohibebor unda.
déjà déjà sur mes deux jambes s’abaisse une peau
Iam iam residunt cruribus asperae
rugueuse et je me change en un oiseau blanc plus
[2,20,10] pelles et album mutor in alitem
haut et il naît sur mes doigts
superne nascunturque leues
sur mes épaules des plumes lustrées
per digitos umerosque plumae.
déjà je vais plus rapide qu’Icare fils de Dédale
Iam Daedaleo ocior Icaro
aller visiter les rives du Bosphore mugissant et
uisam gementis litora Bosphori
les Syrtes de Gétulie chanteur
[2,20,15] Syrtisque Gaetulas canorus
oiseau et les terres hyperboréennes
ales Hyperboreosque campos.
oui le Colchidien et le Dace dissimulant sa peur
Me Colchus et qui dissimulat metum
des cohortes marses et les Gélons des confins me
Marsae cohortis Dacus et ultimi
reconnaîtront amateur l’Hibère
noscent Geloni, me peritus
m’étudiera comme aux rives du Rhône
[2,20,20] discet Hiber Rhodanique potor.
pas de tristes nénies au vide de mes funérailles
Absint inani funere neniae
ni le laid spectacle du deuil pas de lamentation
luctusque turpes et querimoniae ;
fais taire les cris et renonce
conpesce clamorem ac sepulcri
à de vains hommages devant la tombe
mitte superuacuos honores.
Strophes alcaïques transposées en vers justifiés 2 x 48 + 30 + 35.