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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Virgile, Énéide I v. 157-169 | Les Troyens abordent en Libye

vendredi 14 décembre 2012, par Danielle Carlès

Épuisés, les compagnons d’Énée s’efforcent de rejoindre les côtes

Les plus proches et se détournent vers les rivages de la Libye.

Il y a un lieu dans une longue baie : une île en fait un port

[160] Par la barrière de ses flancs sur lesquels toute la houle du large

Se brise et se partage vers des criques retirées.

De part et d’autre d’immenses parois et des rocs jumeaux

Se projettent vers le ciel et au pied de ces sommets de larges

Eaux abritées se taisent, puis voilà un rideau de forêts frémissantes

[165] Qui descend d’en haut, dominées par un bois noir à l’ombre mystérieuse.

Au bas de cette façade, une grotte sous des rochers suspendus,

À l’intérieur, des eaux douces et des sièges de pierre vive,

Une habitation des nymphes. Ici pas d’amarres pour retenir

Les navires fatigués, aucune ancre qui les enchaîne par la morsure du croc.


Lecture avec le texte latin

Épuisés, les compagnons d’Énée s’efforcent de rejoindre les côtes

Defessi Aeneadae, quae proxima litora, cursu

Les plus proches et se détournent vers les rivages de la Libye.

contendunt petere, et Libyae uertuntur ad oras.

Il y a un lieu dans une longue baie : une île en fait un port

Est in secessu longo locus : insula portum

[160] par la barrière de ses flancs sur lesquels toute la houle du large

160 efficit obiectu laterum, quibus omnis ab alto

Se brise et se partage vers des criques retirées.

frangitur inque sinus scindit sese unda reductos.

De part et d’autre d’immenses parois et des rocs jumeaux

Hinc atque hinc uastae rupes geminique minantur

Se projettent vers le ciel et au pied de ces sommets de larges

in caelum scopuli, quorum sub uertice late

Eaux abritées se taisent, puis voilà un rideau de forêts frémissantes

aequora tuta silent ; tum siluis scaena coruscis

[165] Qui descend d’en haut, dominées par un bois noir à l’ombre mystérieuse.

165 desuper horrentique atrum nemus imminet umbra.

Au bas de cette façade, une grotte sous des rochers suspendus,

Fronte sub aduersa scopulis pendentibus antrum,

À l’intérieur des eaux douces et des sièges de pierre vive,

intus aquae dulces uiuoque sedilia saxo,

Une habitation des nymphes. Ici pas d’amarre pour retenir

nympharum domus : hic fessas non uincula nauis

Les navires fatigués, aucune ancre qui les enchaîne par la morsure du croc.

ulla tenent, unco non alligat ancora morsu.

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