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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Virgile, Énéide I v. 254-266 | Le Semeur des hommes et des dieux

vendredi 11 janvier 2013, par Danielle Carlès

En lui souriant, le semeur des hommes et des dieux,

[225] Avec le visage qui rassérenne le ciel et la tempête

Effleura sa fille d’un baiser. Ensuite il parle ainsi :

« N’aies crainte, Cythérée : le destin des tiens reste

Pour toi immuable. Tu verras la ville promise, les remparts

De Lavinium et tu emporteras au ciel vers les étoiles

[260] Le généreux Énée. Non, aucune pensée ne me fait changer.

Soit, je vais ici te parler, puisqu’une telle inquiétude te ronge,

Et dérouler plus loin les secrets du destin.

Il fera une immense guerre en Italie, il écrasera des peuples fiers

Et il établira pour ses hommes des règles de vie et des remparts,

Jusqu’au troisième été qui l’aura vu régnant sur le Latium,

Le temps que passent trois hivers après la soumission des Rutules.


Lecture avec le texte latin

En lui souriant, le semeur des hommes et des dieux,

Olli subridens hominum sator atque deorum,

[225] Avec le visage qui rassérenne le ciel et la tempête

255 uoltu, quo caelum tempestatesque serenat,

Effleura sa fille d’un baiser. Ensuite il parle ainsi :

oscula libauit natae, dehinc talia fatur :

« N’aies crainte, Cythérée : le destin des tiens reste

’Parce metu, Cytherea : manent immota tuorum

Pour toi immuable. Tu verras la ville promise, les remparts

fata tibi ; cernes urbem et promissa Lauini

De Lavinium et tu emporteras au ciel vers les étoiles

moenia, sublimemque feres ad sidera caeli

[260] Le généreux Énée. Non, aucune pensée ne me fait changer.

260 magnanimum Aenean ; neque me sententia uertit.

Soit, je vais ici te parler, puisqu’une telle inquiétude te ronge,

Hic tibi fabor enim, quando haec te cura remordet,

Et dérouler plus loin les secrets du destin.

longius et uoluens fatorum arcana mouebo

Il fera une immense guerre en Italie, il écrasera des peuples fiers

bellum ingens geret Italia, populosque feroces

Et il établira pour ses hommes des règles de vie et des remparts,

contundet, moresque uiris et moenia ponet,

Jusqu’au troisième été qui l’aura vu régnant sur le Latium

265 tertia dum Latio regnantem uiderit aestas,

Le temps que passent trois hivers après la soumission des Rutules.

ternaque transierint Rutulis hiberna subactis.

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