En ce moment

Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

Accueil > Traductions - Textes > Latin > Virgile > Enéide > Énéide Livre V > Virgile, Énéide V, 719-740 | Apparition

Virgile, Énéide V, 719-740 | Apparition

lundi 12 septembre 2022, par Danielle Carlès

Enflammé par les mots de l’ancien, son ami,

son esprit reste partagé entre tous ces soucis720

et la Nuit noire portée sur son bige occupait le pôle céleste.

C’est alors qu’il lui sembla voir, descendue du ciel, la figure de son père

Anchise soudainement en train d’épancher ces paroles :

"Mon fils, toi qui autrefois plus que ma vie, tant que je vivais,

m’était cher, mon fils, durement éprouvé par le destin d’Ilion,725

je viens à toi sur ordre de Jupiter qui de nos vaisseaux a chassé

le feu, qui du haut du ciel s’est enfin montré pitoyable.

Suis les conseils excellents que vient de te donner Nautès

l’Ancien. C’est l’élite des jeunes guerriers, ce sont les coeurs courageux

que tu dois conduire en Italie. Dur et sauvage est le peuple730

qu’il te faudra soumettre par les armes au Latium. Cependant avant cela

pénètre dans les demeures infernales de Dis, à travers les profondeurs de l’Averne

viens me trouver, mon fils. Car ce n’est pas l’impie

Tartare qui me retient, ombre triste, mais j’ai ma place dans les aimables

assemblées des pieux, dans l’Élysée. À moi te conduira la chaste Sibylle735

au prix de beaucoup de sang de brebis noires.

Alors tu connaîtras toute ta descendance et quels remparts te sont destinés.

À présent adieu, la nuit humide à mi-course s’en retourne

et sur moi le cruel Orient a fait souffler ses chevaux haletants."

Il avait fini de parler et il disparut en fumée dans les airs impalpables.740

← Vers précédents Virgile, Énéide V, 685-718 | Que faire ?
Vers suivants → Virgile, Énéide V, 741-761 | Qu’ici soit votre Ilion !

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.