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Depuis des années j’offre ici en lecture mes traductions originales de textes d’Horace et de Virgile. On trouvera aussi un peu de grec ancien, Pindare, grâce à mon invitée. [Traductions – Textes]. L’œuvre complète d’Horace a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez Publie.net [Publications], dans encore d’autres traductions que celles que vous pouvez lire ici. C’est maintenant l’Énéide qui est chantier. Le besoin de mettre ma longue pratique en perspective s’est accru ces dernières années [Traduire]. La rubrique est nouvelle. Elle va s’enrichir peu à peu. Il y a aussi de belles surprises, des échanges contemporains et des haïku en latin sous le titre austère des [Archives]. Danielle Carlès

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Virgile, Énéide V, 362-386 | Un champion

samedi 27 août 2022, par Danielle Carlès

Puis, lorsque la course fut achevée et les cadeaux distribués :

"Maintenant, si quelqu’un se sent au coeur bravoure et sang-froid,

qu’il se présente et, les mains bandées, qu’il lève ses bras !"

Ainsi dit-il, et il fait installer les deux prix du combat :365

pour le vainqueur, un jeune taureau couronné d’or et de bandelettes,

une épée et un casque prestigieux en consolation pour le vaincu.

On n’attend pas longtemps. Immédiatement, avec sa force démesurée,

Darès relève la tête, dans un murmure général il se redresse, comme l’homme

qui seul était accoutumé de se mesurer à Paris370

et qui, auprès du tumulus où repose le grand Hector,

terrassa Butès l’invincible au corps gigantesque qui

se présentait comme étant de la famille du Bébryce Amycus,

et le laissa pour mort sur l’ocre du sable.

C’est ainsi que Darès lève haut la tête, prêt à engager le combat,375

il montre ses larges épaules, lance vers l’avant l’un après l’autre

ses bras tendus et boxe l’air de coups de poing.

On lui cherche un adversaire. Mais personne dans une si nombreuse assemblée

n’ose affronter l’homme ni appliquer les cestes sur ses mains.

Donc avec entrain, pensant que tous se retirent de la compétition,380

il se plante aux pieds d’Enée et sans plus attendre

le voilà qui tient de sa main gauche le taureau par la corne et parle ainsi :

"Né d’une déesse, si personne n’ose se risquer au combat,

pourquoi faut-il attendre ? Jusqu’à quand convient-il que je me retienne ?

Ordonne que j’emporte mon présent !" Et un frémissement d’approbation montait385

des bouches de tous les Dardanides qui voulaient que la récompense lui soit remise.

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