Avec plus de richesse que les intacts trésors des Arabes et de l’Inde opulente, de moellons tu peux, c’est sûr, envahir la terre pour toi, et la mer, tout notre espace commun, mais si enfonce, d’acier forgés, même aux sommets les plus hauts, la dure Nécessité ses clous, non, ton âme de la peur, non, ta tête du piège de la mort tu ne dégageras pas. Il vaut mieux les Scythes de la steppe, dont les chariots à l’ordinaire tirent des maisons vagabondes, et la vie aussi des rude (…)
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glyconique
Articles
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Horace, Odes III 24 | La grande honte d’être pauvre
30 septembre 2014, par Danielle Carlès -
Horace, Odes IV 5 | Auguste, à l’instar du printemps
2 février 2015, par Danielle CarlèsNé par la bonté des dieux, de la lignée de Romulus gardien éminent, tu es loin depuis trop longtemps. Tu avais pourtant promis un prompt retour à la sainte Assemblée des Pères. Reviens !
Rends la lumière, chef si bon, à ta patrie,5 car à l’instar du printemps, dès que ton visage rayonnant s’est montré au peuple, le jour gagne en beauté et tous les soleils brillent avec plus d’éclat.
Comme une mère son fils que le Notus jaloux en soufflant par-delà les eaux de la mer de (…) -
Horace, Odes III 7 | Tentations
28 octobre 2013, par Danielle CarlèsUne première version en vers justifiés (52 x 2 + 30 + 38 caractères)
pourquoi pleures-tu Astérie ce garçon que la blanche clarté du Favonius au printemps naissant te ramènera prospère du commerce en Thynie ce garçon fidèle et de grande droiture
Gygès tandis que lui poussé par le Notus vers Orikos après les excès des astres de la Chèvre il passe ses nuits au froid non sans verser beaucoup de larmes incapable de dormir
pourtant un entremetteur de son hôtesse troublée lui dit que Chloé (…) -
Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée
4 janvier 2012, par Danielle CarlèsLydia, lorsque tu fais l’éloge de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de Télèphe, ah ! mon sang se met à bouillir, la bile me rend malade ! Ma tête tourne, mon teint se brouille, mes joues se couvrent de larmes incontrôlables. Voici l’effet du feu persistant qui couve au plus profond de moi et me dévore. Je brûle de rage si j’aperçois sur tes épaules blanches les marques honteuses d’une dispute qui est allée trop loin sous l’empire du vin, ou si ton amant furieux a mordu tes lèvres (…)
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Horace, Odes III 28 | Midi incline
9 octobre 2014, par Danielle CarlèsDe mieux, aujourd’hui où l’on fête
Neptune, que puis-je faire ? Tire du fond de la réserve,
Lydé, empressée, un Cécube
et dans ses retranchements, bouscule ta sagesse.
Midi incline,
vois-tu, et, comme si le jour pouvait stopper son élan,
tu te retiens de prendre au cellier,
languissante depuis le consul Bibulus, une amphore ?
Nous chanterons à notre tour
Neptune et la verte chevelure des Néréides,
toi, sur la lyre courbe tu diras en réponse
Latone et les flèches de la (…) -
Horace, Odes IV 13 | Où Vénus a-t-elle fui ?
2 mars 2015, par Danielle CarlèsIls ont exaucé mes vœux, Lycé, les dieux, oui, les dieux les ont exaucés, Lycé : tu te fais vieille et pourtant tu veux croire que tu es belle et tu badines et tu bois sans mesure
et tu chantes en trémolos, ivre, harcelant Cupidon5 qui reste indifférent, car la verte jeunesse et le luth virtuose de Chia l’ont fait se poser sur ses belles joues,
car, oui, sans ménagement, son vol néglige les chênes secs, et il t’évite, toi, à cause du jaune de10 tes dents, toi, à cause des (…) -
Horace, Odes IV 3 | Melpomène
20 janvier 2015, par Danielle CarlèsCelui, Melpomène, qu’une seule fois
à sa naissance de ton œil très doux tu auras regardé,
celui-là, non, le jeu isthmique
ne le verra pas s’illustrer au pugilat, non, un cheval endiablé
ne le mènera pas sur un char achéen5
à la victoire, et aucune exploit guerrier, du feuillage délien
général couronné
pour avoir écrasé l’orgueil menaçant des rois,
ne l’affichera au Capitole,
mais les eaux qui arrosent le fécond Tibur10
et l’épaisse chevelure des bois
lui forgeront dans (…) -
Horace, Odes III 10 | Aux suppliants fais grâce !
12 décembre 2013, par Danielle CarlèsAux confins du Tanaïs tu boirais son eau, Lycé, mariée à un sauvage, que pourtant me voir couché devant ta porte rugueuse et jeté aux indigènes Aquilons, tu en pleurerais.
Entends-tu le bruit à ta porte, le bruit dans le bois planté entre les murs de ta belle maison ? Cela mugit avec le vent. Et que la neige au sol se glace sous le ciel pur de Jupiter ?
Cette arrogance déplaît à Vénus, dépose-la, que la roue, tournant à l’envers, ne voie filer le câble ! Tu n’es pas Pénélope, à ses (…) -
Horace, Odes III 19 | À boire !
15 septembre 2014, par Danielle CarlèsCombien de générations séparent Inachus et Codrus qui pour sa patrie n’eut pas peur de mourir tu racontes, et la descendance d’Éaque, et les combats menés sous les murs de la sainte Ilion. Sur le prix de la jarre de Chio dans le commerce, sur celui qui met de l’eau à tiédir, sur l’hôte qui nous ouvre sa maison et l’heure où je suis à l’abri d’un froid pélignien, tu ne dis pas un mot. À boire, vite, pour la lune nouvelle ! À boire, pour la nuit qui bat son plein ! À (…)
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Horace, Odes IV 1 | Mais pourquoi, ah ! Ligurinus
27 novembre 2014, par Danielle CarlèsSuspendues, Vénus, depuis si longtemps,
tu reprends les hostilités ? Épargne-moi, je t’en supplie, je t’en supplie !
Je ne suis plus celui que j’étais quand, aimable,
régnait sur moi Cinara. Cesse, de la douceur
mère implacable des Désirs,5
dans mon dixième lustre, de vouloir me plier à ton suave
empire, je suis rebelle à présent. Va-t’en
là où te réclament les flatteuses prières des hommes jeunes.
Avec plus de chance dans la maison
de Paulus, à toutes ailes, par la pourpre (…)
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