Ici, autre chose, de plus grave, de beaucoup plus terrible, s’offre aux yeux
[200] des malheureux que nous sommes et bouleverse les cœurs désemparés.
Laocoon avait été désigné par le sort pour célébrer le culte de Neptune
et il sacrifiait un énorme taureau sur l’autel dédié au rite solennel.
Mais au même moment, partant de Ténédos à travers les eaux profondes et calmes,
− je frissonne d’horreur à le raconter – un couple jumeau de serpents en orbes gigantesques
[205] s’abat à la (…)
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serpent
Articles
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Virgile, Énéide II v. 199-227 | Laocoon et les serpents
8 avril 2013, par Danielle Carlès -
Virgile, Énéide II v. 370-401 | Ruse ou courage face à l’ennemi
1er mai 2013, par Danielle Carlès[370] Le premier qui se présente à nous, avec une grande escorte de Danaens,
est Androgée. Il croit avoir affaire à un bataillon ami,
ne sachant pas, et de lui-même nous interpelle sur un ton de camaraderie :
« Dépêchez-vous, les homme ! Oui, qu’est-ce qui vous met tellement en retard,
pourquoi tant de lenteur ? Les autres ont mis le feu, et ils pillent, ils emportent tout
[375] Pergame, et vous, vous arrivez juste maintenant de vos fiers navires ? »
Il finit de parler et (…) -
Virgile, Énéide V, 268-285 | Comme un serpent
22 août 2022, par Danielle CarlèsEt déjà, la distribution achevée, tous, fiers de leurs richesses,
allaient les tempes ceintes de bandeaux de pourpre,
qu’à peine, dégagé du cruel écueil au prix de maintes manœuvres,270
ses rames perdues et tout un rang de nage paralysé,
Sergeste sans gloire faisait repartir son bateau copieusement moqué.
Comme un serpent, ainsi qu’il arrive souvent, surpris sur la chaussée d’une route,
sur lequel en traversant est passée une roue de bronze ou que le coup violent
d’un voyageur (…) -
Virgile, Énéide II v. 469-478 | Pyrrhus
13 mai 2013, par Danielle CarlèsJuste devant l’entrée, à la première porte, Pyrrhus
[470] exulte à la lueur scintillante des armes et de l’airain,
tel un serpent au grand jour ayant fait pâture d’herbes mauvaises,
que la froidure de l’hiver tenait gonflé sous la terre à l’abri,
mais il a quitté sa dépouille et le voilà neuf et brillant de jeunesse,
et il enroule son corps luisant, relève la poitrine,
[475] dressé vers le soleil, et fait vibrer hors de sa gueule une langue triplement divisée.
Avec lui le géant (…) -
Virgile, Énéide V v. 72-103 | Le serpent du tombeau
10 novembre 2014, par Danielle CarlèsAyant parlé, il couvre ses tempes du myrte maternel.
Ainsi fait Hélymus, ainsi Aceste, l’homme d’âge,
ainsi l’enfant Ascagne, et à leur suite tout le reste des hommes.
Lui, quittant l’assemblée avec la foule par milliers marchait75
vers le tombeau en grand cortège.
Là, deux vases, selon le rite, en libation, de Bacchus sans mélange
il répand sur la terre, deux de lait frais, deux de sang consacré,
et jette des fleurs pourpres, et prononce ces mots :
"Salut, père très saint, (…)