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Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée (2)

samedi 5 mai 2012, par Danielle Carlès


Lydia, toi quand tu fais l’éloge
de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de
Téléphe, hélas ! mon foie se met
à bouillir, se gonfle d’une bile récalcitrante !
Mes pensées et mon teint passent
par toutes les couleurs. De la sueur furtivement
glisse couvre mes joues, témoin
du feu lancinant qui me consume au plus profond.
Cela me brûle ! les disputes qui
dérapent à cause du vin, et tes épaules blanches
salies, ou ton amant furieux qui
imprime sur tes lèvres le souvenir de ses dents.
Non, si tu veux m’écouter, tu n’
espèreras pas le garder toujours, un barbare qui
blesse une bouche si douce toute
imbibée de Vénus, la quintessence de son nectar.
Trois fois heureux, et davantage
ceux dont le lien ne se rompt pas, sans mauvaise
querelle, déchirements, un amour
qui ne se dénouera pas avant leur dernier jour !

Lecture avec le texte latin

Lydia, toi quand tu fais l’éloge

Cum tu, Lydia, Telephi

de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire de

ceruicem roseam, cerea Telephi

Téléphe, hélas ! mon foie se met

laudas bracchia, uae ! meum

à bouillir, se gonfle d’une bile récalcitrante !

feruens difficili bile tumet iecur !

Mes pensées et mon teint passent

Tunc nec mens mihi nec color 5

par toutes les couleurs. De la sueur furtivement

certa sede manent, umor et in genas

glisse couvre mes joues, témoin

furtim labitur, arguens

du feu lancinant qui me consume au plus profond.

quam lentis penitus macerer ignibus.

Cela me brûle ! les disputes qui

Uror ! seu tibi candidos

dérapent à cause du vin, et tes épaules blanches

turparunt umeros inmodicæ mero 10

salies, ou ton amant furieux qui

rixæ, siue puer furens

imprime sur tes lèvres le souvenir de ses dents.

inpressit memorem dente labris notam.

Non, si tu veux m’écouter, tu n’

Non, si me satis audias,

espèreras pas le garder toujours, un barbare qui

speres perpetuum dulcia barbare

blesse une bouche si douce toute

lædentem oscula, quæ Venus 15

imbibée de Vénus, la quintessence de son nectar.

quinta parte sui nectaris imbuit.

Trois fois heureux, et davantage

Felices ter et amplius

ceux dont le lien ne se rompt pas, sans mauvaise

quos inrupta tenet copula nec malis

querelle, déchirements, un amour

diuolsus querimoniis

qui ne se dénouera pas avant leur dernier jour !

suprema citius soluet amor die ! 20


L’ode est composée en distiques :

un glyconique

— — — ‿ ‿ — ‿ ‿

un asclépiade mineur

— — — ‿ ‿ — ‖ — ‿ ‿ — ‿ ‿

Le distique est transposé en 48 + 32 caractères espaces comprises.

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