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Horace, Odes I 31 | Que réclame au dieu le poète ? (2)

mardi 5 juin 2012, par Danielle Carlès


En ce jour de dédicace, que réclame à Apollon
le poète ? Que demande-t-il, en versant de sa
coupe un peu de vin nouveau ? Ni les
riches moissons de la Sardaigne féconde,

ni de prospères troupeaux en Calabre, sous le
soleil brûlant, ni l’or ou l’ivoire de l’Inde
ni les campagnes que vient mordre l’
eau calme du Liris, le fleuve taciturne.

Que les gens de Calès taillent de la serpe la
vigne offerte par la Fortune, enrichi, que le
marchand boive dans des calices d’or
le vin payé grâce à ses profits syriens,

tendrement aimé des dieux, s’il peut trois et
quatre fois l’an revoir sans dommage les eaux
Atlantiques ! Mais moi des olives me
nourrissent et chicorée et mauve légère.

Jouir de ce que j’ai, en bonne santé, fils de
Latone, accorde-le moi mais je t’en prie avec
un esprit indemne, que ma vieillesse
ne soit pas laide, ni privée de cithare.

Lecture avec le texte latin

En ce jour de dédicace, que réclame à Apollon

Quid dedicatum poscit Apollinem

le poète ? Que demande-t-il, en versant de sa

vates ? quid orat de patera nouum

coupe un peu de vin nouveau ? Ni les

fundens liquorem ? Non opimæ

riches moissons de la Sardaigne féconde,

Sardiniæ segetes feraces,

ni de prospères troupeaux en Calabre, sous le

non æstuosæ grata Calabriæ 5

soleil brûlant, ni l’or ou l’ivoire de l’Inde

armenta, non aurum aut ebur Indicum,

ni les campagnes que vient mordre l’

non rura, quæ Liris quieta

eau calme du Liris, le fleuve taciturne.

mordet aqua taciturnus amnis.

Que les gens de Calès taillent de la serpe la

Premant Calena falce quibus dedit

vigne offerte par la Fortune, enrichi, que le

Fortuna uitem, diues et aureis 10

marchand boive dans des calices d’or

mercator exsiccet culillis

le vin payé grâce à ses profits syriens,

uina Syra reparata merce,

tendrement aimé des dieux, s’il peut trois et

dis carus ipsis, quippe ter et quater

quatre fois l’an revoir sans dommage les eaux

anno revisens æquor Atlanticum

Atlantiques ! Mais moi des olives me

impune ! Me pascunt oliuæ, 15

nourrissent et chicorée et mauve légère.

me cichorea leuesque maluæ.

Jouir de ce que j’ai, en bonne santé, fils de

Frui paratis et ualido mihi,

Latone, accorde-le moi mais je t’en prie avec

Latoe, dones, at precor integra

un esprit indemne, que ma vieillesse

cum mente nec turpem senectam

ne soit pas laide, ni privée de cithare.

degere nec cithara carentem. 20


Strophes alcaïques,
transposées en vers justifiés 2 x 45 + 36 + 40 caractères espaces compris(es).

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