Accueil > Traductions > Latin > Horace > Odes > Odes I > Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée

Horace, Odes I 13 | Vénus brutalisée

mercredi 4 janvier 2012, par Danielle Carlès

Lydia, lorsque tu fais l’éloge
de la nuque rose de Télèphe, des bras de cire
de Télèphe,
ah ! mon sang se met à bouillir, la bile me rend malade !
Ma tête tourne, mon teint se brouille,
mes joues se couvrent de larmes incontrôlables.
Voici l’effet du feu persistant qui couve au plus profond de moi et me dévore.
Je brûle de rage si j’aperçois sur tes épaules blanches
les marques honteuses d’une dispute qui est allée trop loin sous l’empire du vin,
ou si ton amant furieux a mordu tes lèvres jusqu’à y laisser la trace de ses dents.
Non, non, si tu veux bien m’écouter,
tu ne le garderas pas toujours ce barbare
capable de meurtrir une bouche si douce
toute imprégnée par Vénus de la quintessence de son nectar.
Trois fois heureux, et bien davantage,
ceux qui sont unis par un lien à toute épreuve,
par un amour que ne déchire aucune méchante querelle,
et qui ne se dénouera pas avant leur dernier jour !

Texte latin

Cum tu, Lydia, Telephi
ceruicem roseam, cerea Telephi

laudas bracchia, uae ! meum
feruens difficili bile tumet iecur.

Tunc nec mens mihi nec color
certa sede manet, umor et in genas

furtim labitur, arguens
quam lentis penitus macerer ignibus.

Vror, seu tibi candidos
turparunt umerus inmodicæ mero

rixæ, siue puer furens
inpressit memorem dente labris notam.

Non, si me satis audias,
speres perpetuum dulcia barbare

lædentem oscula, quæ Venus
quinta parte sui nectaris imbuit.

Felices ter et amplius
quos inrupta tenet copula nec malis

diuolsus querimoniis
suprema citius soluet amor die.



Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.