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Virgile, Énéide I v. 157-169 | Les Troyens abordent en Libye
vendredi 14 décembre 2012, par
Épuisés, les compagnons d’Énée s’efforcent de rejoindre les côtes
Les plus proches et se détournent vers les rivages de la Libye.
Il y a un lieu dans une longue baie : une île en fait un port
[160] Par la barrière de ses flancs sur lesquels toute la houle du large
Se brise et se partage vers des criques retirées.
De part et d’autre d’immenses parois et des rocs jumeaux
Se projettent vers le ciel et au pied de ces sommets de larges
Eaux abritées se taisent, puis voilà un rideau de forêts frémissantes
[165] Qui descend d’en haut, dominées par un bois noir à l’ombre mystérieuse.
Au bas de cette façade, une grotte sous des rochers suspendus,
À l’intérieur, des eaux douces et des sièges de pierre vive,
Une habitation des nymphes. Ici pas d’amarres pour retenir
Les navires fatigués, aucune ancre qui les enchaîne par la morsure du croc.
Lecture avec le texte latin
Épuisés, les compagnons d’Énée s’efforcent de rejoindre les côtes
Defessi Aeneadae, quae proxima litora, cursu
Les plus proches et se détournent vers les rivages de la Libye.
contendunt petere, et Libyae uertuntur ad oras.
Il y a un lieu dans une longue baie : une île en fait un port
Est in secessu longo locus : insula portum
[160] par la barrière de ses flancs sur lesquels toute la houle du large
160 efficit obiectu laterum, quibus omnis ab alto
Se brise et se partage vers des criques retirées.
frangitur inque sinus scindit sese unda reductos.
De part et d’autre d’immenses parois et des rocs jumeaux
Hinc atque hinc uastae rupes geminique minantur
Se projettent vers le ciel et au pied de ces sommets de larges
in caelum scopuli, quorum sub uertice late
Eaux abritées se taisent, puis voilà un rideau de forêts frémissantes
aequora tuta silent ; tum siluis scaena coruscis
[165] Qui descend d’en haut, dominées par un bois noir à l’ombre mystérieuse.
165 desuper horrentique atrum nemus imminet umbra.
Au bas de cette façade, une grotte sous des rochers suspendus,
Fronte sub aduersa scopulis pendentibus antrum,
À l’intérieur des eaux douces et des sièges de pierre vive,
intus aquae dulces uiuoque sedilia saxo,
Une habitation des nymphes. Ici pas d’amarre pour retenir
nympharum domus : hic fessas non uincula nauis
Les navires fatigués, aucune ancre qui les enchaîne par la morsure du croc.
ulla tenent, unco non alligat ancora morsu.