Je rêve comme je me saoule, méthodiquement.
L’oeuvre complète d’Horace dans ma nouvelle traduction remaniée a fait l’objet d’une publication en deux volumes chez publie.net.
J’ai aussi le plaisir d’annoncer ici qu’après plusieurs années je reprends la traduction de Virgile et j’espère que plus rien ne viendra m’interrompre, jusqu’à la fin.
Bienvenue aux nouveaux lecteurs, s’il y en a !
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Rêve
3 juillet, par Danielle Carlès -
Virgile, Énéide V v. 315-339
2 juillet, par Danielle CarlèsSur ces mots, ils prennent leurs place et au bruit du signal aussitôt315 s’emparent de la piste et laissent derrière eux la ligne de départ, comme emportés par un orage. Dès qu’ils engagent la dernière partie, s’échappe en tête, bien loin devant les autres, Nisus. Il jaillit, plus rapide que les vents et les ailes de la foudre. Juste après lui, juste après mais à bonne distance,320 Salius est à la poursuite. Encore plus loin Euryale est troisième. Et Euryale, c’est Helymus qui le suit. Puis, tout proche, (...)
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Horace, Chant Séculaire
1er avril 2015, par Danielle CarlèsPhébus et, souveraine des forêts, Diane, clair ornement du ciel, ô vous adorables, toujours adorés, exaucez nos prières dans le temps sacré
prescrit par les versets sibyllins afin que jeunes filles choisies et purs garçonnets pour les dieux à qui ont plu les sept collines, redisent un chant.
Alme Soleil au char brillant, qui le jour produis et cèles, et toujours autre et même renais, puisses-tu ne rien voir qui la ville de Rome surpasse.
Bonne, tu ouvres à terme le passage en (...) -
Horace, Odes IV 15 | La dernière ode
19 mars 2015, par Danielle CarlèsPhébus, quand je voulais parler de batailles et de villes conquises, m’avertit en faisant cliqueter sa lyre d’éviter la mer Tyrrhénienne avec mes trop petites voiles. Ton siècle, César,
a ramené dans les champs des moissons en abondance5 et restitué à notre Jupiter les enseignes arrachées aux orgueilleux vestibules des Parthes et, libéré de toutes guerres, il a refermé le temple de Janus Quirinus, et sur le laisser-aller transgressant le bon ordre social10 il a mis un frein, (...) -
Horace, Odes IV 14 | La gloire d’Auguste
16 mars 2015, par Danielle CarlèsQuelle attention des Pères ou quelle attention des Quirites, parachevant la liste des hommages rendus, tes mérites, Auguste, à travers le temps dans les inscriptions et la mémoire des fastes
immortalisera, ô, sur toute terre habitée5 qu’illumine le soleil, le plus éminent des princes, toi, qu’exempts de la loi latine, les Vindélices viennent à présent de reconnaître,
éprouvant ce qu’avec Mars tu pouvais ? Car sous tes ordres Drusus a mis les Génaunes, ce peuple belliqueux,10 et les (...) -
Horace, Odes IV 13 | Où Vénus a-t-elle fui ?
2 mars 2015, par Danielle CarlèsIls ont exaucé mes vœux, Lycé, les dieux, oui, les dieux les ont exaucés, Lycé : tu te fais vieille et pourtant tu veux croire que tu es belle et tu badines et tu bois sans mesure
et tu chantes en trémolos, ivre, harcelant Cupidon5 qui reste indifférent, car la verte jeunesse et le luth virtuose de Chia l’ont fait se poser sur ses belles joues,
car, oui, sans ménagement, son vol néglige les chênes secs, et il t’évite, toi, à cause du jaune de10 tes dents, toi, à cause des rides, (...) -
Horace, Odes IV 12 | Délirons un peu !
25 février 2015, par Danielle CarlèsDéjà, cortège du printemps, donnant tempérance à la mer, mettent les voiles en mouvement les airs qui soufflent de la Thrace, déjà ni les prés ne sont plus transis, ni les fleuves ne grondent plus, enflés de neige hivernale.
Elle fait son nid en pleurant Itys avec grande tristesse,5 oiseau de mauvaise fortune et de la maison de Cécrops éternel opprobre, d’avoir si affreusement des barbares passions de rois tiré vengeance.
Ils disent parmi les tendres herbages, surveillant leurs grasses (...) -
Horace, Odes IV 11 | de mes amours l’achèvement
18 février 2015, par Danielle CarlèsIl y a chez moi, dépassant les neuf années de garde, une jarre pleine d’Albe, il y a dans mon jardin, Phyllis, de l’ache pour être tressée dans les couronnes, il y a de mon lierre
à foison, qui, cheveux relevés, t’illuminera.5 Riante est ma maison d’argenterie. L’autel de vierges rameaux est noué, avide que par le sacrifice d’un agneau on l’arrose.
L’ensemble de la maisonnée s’active, ici et là, on court de tous côtés, garçons et filles mélangés.10 Les flammes tressautent, faisant (...) -
Horace, Odes IV 10 | Ligurinus
16 février 2015, par Danielle CarlèsÔ cruel encore et, par les faveurs de Vénus, souverain,
sans avertissement lorsque viendra la barbe à ton orgueil,
et, flottant maintenant aux épaules, tomberont tes cheveux,
et ce teint maintenant qui devance le pourpre de la rose,
muant, échangera Ligurinus contre un portrait hirsute,5
tu diras chaque fois, hélas, dans le miroir te voyant autre,
mes pensées d’aujourd’hui, pourquoi enfant n’avais-je pas les mêmes,
ou pourquoi à ce cœur ne revient-il pas ses intactes joues ?
Lecture avec le (...) -
Horace, Odes IV 9 | Éloge de Lollius
15 février 2015, par Danielle CarlèsNe crois surtout pas qu’ils passeront, ces mots que, né au bord de l’Aufide aux longs échos, en des formes jusqu’alors inouïes je dis, recherchant l’association des cordes.
Non, si au Méonien revient le premier rang,5 Homère, ne se taisent pas les pindariques, les céennes, d’Alcée les menaçantes ou de Stésichore les nobles Camènes,
et le moindre badinage d’Anacréon, le temps n’a rien détruit. L’amour respire encore10 et sont vivantes les ardeurs confiées à la lyre par l’amante d’Éolie. (...)
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