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Horace, Odes III 21 | Ô pieuse amphore !

vendredi 19 septembre 2014, par Danielle Carlès

Ô toi, née avec moi sous le consulat de Manlius,
grosse de lamentations ou bien de plaisanteries,
de dispute et de fol amour,
ou, pieuse amphore, d’un sommeil propice,
 
peu importe la vertu de ce Massique de choix
que tu gardes, digne d’être sortie un jour heureux,
descends ! puisque Corvinus dit
de tirer un vin qui a bien vieilli.
 
Ce n’est pas lui, bien qu’il soit imprégné des socratiques
conversations, qui te dédaignera, tout hérissé.
L’ancien Caton aussi, dit-on,
souvent de vin pur chauffait son courage.
 
Tu soumets à une douce torture les esprits
normalement insensibles. Tu dévoiles des sages
les soucis et le secret de
la pensée, dans les jeux de Lyæus.
 
Tu ramènes l’espoir aux âmes tourmentées et donnes
de la force, des cornes, au pauvre homme qui ne craint plus
après la colère des têtes
couronnées, ni les armes des soldats.
 
T’amèneront, Liber, si elle nous sourit, Vénus,
et les Grâces, peu empressées de relâcher leur nœud,
et les lampes vives au moment
où revient, chassant les astres, Phébus.

Lecture avec le texte latin

Ô toi, née avec moi sous le consulat de Manlius,

O nata mecum consule Manlio,

grosse de lamentations ou bien de plaisanteries,

seu tu querellas siue geris iocos

de dispute et de fol amour,

seu rixam et insanos amores

ou, pieuse amphore, d’un sommeil propice,

seu facilem, pia testa, somnum,

peu importe la vertu de ce Massique de choix

quocumque lectum nomine Massicum5

que tu gardes, digne d’être sortie un jour heureux,

seruas, moueri digna bono die,

descends ! puisque Corvinus dit

descende, Coruino iubente

de tirer un vin qui a bien vieilli.

promere languidiora uina.

Ce n’est pas lui, bien qu’il soit imprégné des socratiques

Non ille, quamquam Socraticis madet

conversations, qui te dédaignera, tout hérissé.

sermonibus, te negleget horridus :10

L’ancien Caton aussi, dit-on,

narratur et prisci Catonis

souvent de vin pur chauffait son courage.

saepe mero caluisse uirtus.

Tu soumets à une douce torture les esprits

Tu lene tormentum ingenio admoues

normalement insensibles. Tu dévoiles des sages

plerumque duro ; tu sapientium

les soucis et le secret de

curas et arcanum iocoso15

la pensée, dans les jeux de Lyæus.

consilium retegis Lyaeo.

Tu ramènes l’espoir aux âmes tourmentées et donnes

Tu spem reducis mentibus anxiis

de la force, des cornes, au pauvre homme qui ne craint plus

uiresque et addis cornua pauperi,

après la colère des têtes

post te neque iratos trementi

couronnées, ni les armes des soldats.

regum apices neque militum arma.20

T’amèneront, Liber, si elle nous sourit, Vénus,

Te Liber et si laeta aderit Venus

et les Grâces, peu empressées de relâcher leur nœud,

segnesque nodum soluere Gratiae

et les lampes vives au moment

uiuaeque producent lucernae,

où revient, chassant les astres, Phébus.

dum rediens fugat astra Phoebus.


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