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Horace, Odes III 8 | Laisse les choses graves !

lundi 4 novembre 2013, par Danielle Carlès

Non marié qu’ai-je à fêter aux Calendes de Mars,
que veulent dire les fleurs et la boîte d’encens
et le charbon, t’étonnes-tu, déposé sur un
autel de gazon frais,
 
toi qui sais parler couramment l’une et l’autre langue.
J’avais fait le vœu d’un repas fin et d’un bouc blanc
à Liber le jour où j’ai failli mourir à cause
de la chute d’un arbre.
 
Ce jour de fête, l’année y revenant, fera
sauter le bouchon de liège scellé à la poix
d’une amphore mise à boire la fumée sous le
consulat de Tullus.
 
Prends, Mécène, cent cyathes à la santé de ton
ami et supporte que les lampes soient sans trêve
rallumées jusqu’au jour. Que reste loin de nous toute
clameur, toute colère.
 
Chasse tes soucis sur la politique de Rome.
La troupe du Dace Cotison a succombé.
Le Mède hostile est en révolte contre lui-même,
endeuillé par ses armes,
 
Le vieil ennemi du bout de l’Espagne est soumis,
le Cantabre est dompté, tardivement enchaîné.
Déjà les Scythes pensent, relâchant leurs arcs, à
se retirer des plaines.
 
Le peuple est insouciant, ce qui ne l’inquiète pas
cesse en privé d’y prêter trop grande attention et
saisis avec bonheur les dons de l’heure présente,
laisse les choses graves !

Lecture avec le texte latin

Non marié qu’ai-je à fêter aux Calendes de Mars,
que veulent dire les fleurs et la boîte d’encens
et le charbon, t’étonnes-tu, déposé sur un
autel de gazon frais,

[3,08,1] Martis caelebs quid agam Kalendis,
quid uelint flores et acerra turis
plena miratis positusque carbo in
caespite uiuo,

toi qui sais parler couramment l’une et l’autre langue.
J’avais fait le vœu d’un repas fin et d’un bouc blanc
à Liber le jour où j’ai failli mourir à cause
de la chute d’un arbre.

[3,08,5] docte sermones utriusque linguae.
Voueram dulcis epulas et album
Libero caprum prope funeratus
arboris ictu.

Ce jour de fête, l’année y revenant, fera
sauter le bouchon de liège scellé à la poix
d’une amphore mise à boire la fumée sous le
consulat de Tullus.

Hic dies anno redeunte festus
[3,08,10] corticem adstrictum pice dimouebit
amphorae fumum bibere institutae
consule Tullo.

Prends, Mécène, cent cyathes à la santé de ton
ami et supporte que les lampes soient sans trêve
rallumées jusqu’au jour. Que reste loin de nous toute
clameur, toute colère.

Sume, Maecenas, cyathos amici
sospitis centum et uigilis lucernas
[3,08,15] perfer in lucem ; procul omnis esto
clamor et ira.

Chasse tes soucis sur la politique de Rome.
La troupe du Dace Cotison a succombé.
le Mède hostile est en révolte contre lui-même,
endeuillé par ses armes.

Mitte ciuilis super urbe curas.
Occidit Daci Cotisonis agmen,
Medus infestus sibi luctuosis
[3,08,20] dissidet armis,

Le vieil ennemi du bout de l’Espagne est soumis,
le Cantabre est dompté, tardivement enchaîné.
Déjà les Scythes pensent, relâchant leurs arcs, à
se retirer des plaines.

seruit Hispanae uetus hostis orae
Cantaber sera domitus catena,
iam Scythae laxo meditantur arcu
cedere campis.

Le peuple est insouciant, ce qui ne l’inquiète pas
cesse en privé d’y prêter trop grande attention et
saisis avec bonheur les dons de l’heure présente,
laisse les choses graves !

[3,08,25] Neglegens ne qua populus laboret,
parce priuatus nimium cauere et
dona praesentis cape laetus horae,
linque seuera.

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