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Horace, Odes II 11 | Des projets pour l’éternité

samedi 16 février 2013, par Danielle Carlès

Les intentions du Cantabre belliqueux et du Scythe,
Quinctius Hirpinus, dont la barrière de l’Adriatique
nous sépare, laisse de côté
ces questions et à t’agiter ne passe pas
 
ta vie, quand elle réclame si peu. Derrière nous fuit
la jeunesse, sa peau douce et sa beauté, la sèche
blancheur repousse le gai
libertinage et le sommeil facile.
 
Les fleurs n’ont pas toujours le même éclat
qu’au printemps et la lune rougeoyante ne brille pas
d’un seul visage. À quoi bon de projets
pour l’éternité encombrer ton âme trop petite ?
 
Pourquoi sous les hautes branches d’un platane ou de ce
pin ne pas nous allonger, ainsi sans réflexion, et de rose
embaumer nos cheveux blanchis,
tant que nous le pouvons, et de nard assyrien
 
nous parfumer, et boire ? Évius dissipe
les soucis mordants. Qui, garçons, vite vite
éteindra le feu du Falerne
dans les coupes à cette eau courante ?
 
Qui nous fera venir une fille, pas de la rue, de chez elle,
Lydé ? Dis-lui, va, qu’elle prenne sa lyre d’ivoire,
qu’elle se dépêche, comme à Lacédémone
les cheveux ramassés en arrière dans un joli nœud.

Lecture avec le texte latin

Les intentions du Cantabre belliqueux et du Scythe,

[2,11,1] Quid bellicosus Cantaber et Scythes,

Quinctius Hirpinus, dont la barrière de l’Adriatique

Hirpine Quincti, cogitet Hadria

nous sépare, laisse de côté

diuisus obiecto, remittas

ces questions et à t’agiter ne passe pas

quaerere nec trepides in usum

ta vie, quand elle réclame si peu. Derrière nous fuit

[2,11,5] poscentis aeui pauca : fugit retro

la jeunesse, sa peau douce et sa beauté, la sèche

leuis iuuentas et decor, arida

blancheur repousse le gai

pellente lasciuos amores

libertinage et le sommeil facile.

canitie facilemque somnum.

Les fleurs n’ont pas toujours le même éclat

Non semper idem floribus est honor

qu’au printemps et la lune rougeoyante ne brille pas

[2,11,10] uernis neque uno luna rubens nitet

d’un seul visage. À quoi bon de projets

uoltu : quid aeternis minorem

pour l’éternité encombrer ton âme trop petite ?

consiliis animum fatigas ?

Pourquoi sous les hautes branches d’un platane ou de ce

Cur non sub alta uel platano uel hac

pin ne pas nous allonger, ainsi sans réflexion, et de rose

pinu iacentes sic temere et rosa

embaumer nos cheveux blanchis,

[2,11,15] canos odorati capillos,

tant que nous le pouvons, et de nard assyrien

dum licet, Assyriaque nardo

nous parfumer, et boire ? Evius dissipe

potamus uncti ? dissipat Euhius

les soucis mordants. Qui, garçons, vite vite

curas edacis. Quis puer ocius

éteindra le feu du Falerne

restinguet ardentis Falerni

dans les coupes à cette eau courante ?

[2,11,20] pocula praetereunte lympha ?

Qui nous fera venir une fille, pas de la rue, de chez elle,

Quis deuium scortum eliciet domo

Lydé ? Dis-lui, va, qu’elle prenne sa lyre d’ivoire,

Lyden ? Eburna dic, age, cum lyra

qu’elle se dépêche, comme à Lacédémone

maturet, in comptum Lacaenae

les cheveux ramassés en arrière dans un joli nœud.

more comas religata nodum.


Composé en strophes alcaïques.

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