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Horace, Satires II 3 v. 142-157 | Petite fable d’Opimius

jeudi 21 juin 2012, par Danielle Carlès


Opimius, pauvre de tout son or
et de tout son argent planqué,
avait l’habitude de boire, les
jours de fête, du vin de Véies
à la louche de Campanie, et de
la piquette éventée, les jours
ordinaires. Le voilà qui tombe
un beau jour dans une profonde
léthargie. Tant et si bien que
son héritier courait déjà tout
autour des coffres et des clés
trépignant de joie, poussant à
tout va des hourras. Toutefois
un médecin, fort avisé et très
fidèle, par le moyen que voilà
le réveille : il donne l’ordre
de dresser une table, de vider
dessus des sacs d’argent, fait
venir pas mal de gens, pour le
compter. Et ainsi il ranime l’
homme, puis rajoute : si tu ne
fais pas de ton bien une bonne
garde, ton héritier n’a qu’une
envie, il va tout voler. — Moi
vivant ? — Donc, sois vivant !
et pour cela sois éveillé, oui
allez ! — Que veux-tu dire ? —
La vie quittera tes veines, tu
t’épuiseras sans ressource, si
tu ne donnes pas à ton estomac
délabré de la nourriture, avec
une bonne dose de fortifiants.
Tu hésites ? Allons, prends de
cette tisane de riz. — Combien
ça coûte ? — Pas cher du tout.
— Mais combien ? — Huit as ! -
Et cela fait quelle différence
si je meurs de maladie ou bien
à cause du vol et du pillage ?

Voir en ligne : Horace, Satires II 3 | La ronde des fous


Nouvelle version en vers justifiés, mais avec une ponctuation.

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