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Virgile, Énéide V, 183-200 | Rien n’est joué

samedi 13 août 2022, par Danielle Carlès

À ce moment le joyeux espoir s’alluma pour les deux derniers,

Sergeste et Mnesthée, de devancer Gyas qui prend du retard.

Sergeste s’empare de l’avantage et se rapproche du rocher185

sans que la coque entière toutefois ne passe devant :

une partie dépasse, l’autre est sous la pression du rostre concurrent de la Pristis.

Or, passant au milieu du navire d’un homme à l’autre de l’équipage,

Mnesthée les exhorte : "Maintenant, maintenant, debout sur les rames,

compagnons d’Hector, vous qu’au moment suprême de Troie190

j’ai choisis pour m’accompagner ! Maintenant montrez toute votre force,

montrez votre courage, comme dans les Syrtes gétules

et dans la mer Ionienne, sur les eaux coriaces du Malée.

Moi, Mnesthée, je ne cherche plus la première place, je ne lutte plus pour la victoire,

quoique... oh ! mais que l’emportent ceux, Neptune, que tu as désignés !195

Rougissons de rentrer les derniers ! Remportez cette victoire-là, citoyens !

Empêchez cette honte !" Alors, jetant toutes leurs forces dans la bataille,

ils se penchent en avant. Sous leurs coups formidables la poupe d’airain tremble

et décolle de la surface, une respiration haletante secoue les corps

et assèche les bouches, la sueur ruisselle et les inonde.200

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